Chante la mort du sang impie... [PV Effemmir]

Raion marchait d'un pas vif le long de l'avenue centrale de la cité d'Ogaëlis, son lieu de naissance, désormais aussi indifférent à la jeune femme que le reste du monde. A ses hanches, un sac pesant balottait au rythme de ses pas, sèmant au passage une longue série de petites goutellettes de sang en tous sens. Emmitoufflée dans sa cape de voyage, la borgne avançait vite, n'hésitant pas à bousculer la foule sur son passage. Ils n'étaient rien pour elle. Juste des fantômes. Et les fantômes, il n'st aucunement besoin de les voir ou de les éviter. Il suffit de les ignorer.

Elle s'engagea de la même marche volontaire dans la rue menant au commissariat du coin. Son visage, bien que dissimulé sous sa capuche, était fermé, impassible, froid. Cela faisait bien longtemps qu'une autre expression n'avait plus fait son chemin sur ce masque de cire.

La jeune femme ouvrit la porte d'un large mouvement du bras, sans frapper. Elle trouva deux soldat en train de jouer aux cartes et leur capitaine occupé à tailler un morceau de bois. Lorsqu'il l'aperçut, celui-ci se releva prestement et vint se placer derrière son bureau, se raclant légèrement la gorge en mastiquant sa chique.

-Te revoilà. T'as fait vite.
-Il n'était pas si résistant que ça.
-T'as la preuve?

La jeune femme aquiesça, et posa son sac imbibé de sang sur la table, avant de révéler une tête tranchée net au ras du menton. Le sang s'écoulait toujours, signe d'une mort récente. En revanche, les nombreuses cicatrices purulents au visage indiquaient une mort douloureuse ou un combat violent. A y réfléchir, l'homme préféra la deuxième solution.

-Le corps?
-Brûlé.
-Comme d'habitude... Soska Tyriim peut être retiré du bingo book, bon travail.
-Hm.
-Ta récompense: 5 000 pièces d'argent.

Raion accepta la bourse sans rien dire et la dissimula prestement sous sa cape, en sûreté. Elle se tourna ensuite vers le panneau d'affichage, s'empara d'une feuille au hasard et repartit, faisant claquer les talons de ses bottes sur le sol, dans le silence pesant de la pièce. La porte claqua enfin dans son dos, permettant aux deux gardes de respirer un peu mieux.

-Merde, elle me fiche les j'tons celle-là...

***
La Lionne quitta finalement les rues trop bondées pour d'autres bien moins fréquentées. Elle s'avança distraitement le long des quais, où elle finit par s'asseoir à regarder l'eau, mélancolique, bien qu'aucune émotion ne marquat son visage. Un frottement sur le pavé fit tourner son oeil unique, découvrant un groupe massé derrière elle.

-Hé, salope!
-...
-J'te cause!
-...
-T'as tué mon bras droit. Tu vas payer.
-... Voilà qui m'évitera bien des tracas...

La mercenaire bondit soudainement, dans un bruit de tissu secoué par le vent. un salto plus tard, cinq détonations couchèrent au sol un même nombre de ses adversaires. Elle retomba souplement au sol, ne laissa pas le temps à quiconque de la toucher et frappa, brisant les nuques, enfonçant le nez jusqu'au cerveau, brisant des côtes. En cinq minutes, elle en avait terminé.

Une petite étincelle, et sa cigarette s'embrasa. Avec un soupir, elle savoura cette bouffée de mort ambulante avant de la lancer sur l'un de ceux qui pouvait encore se dire en vie. Ses vêtements s'enflammèrent, alors que des hurlement de terreur s'échappaient de sa gorge de porc salit par sa vie de débauche. Le feu prit à d'autres corps, moins mobiles ceux-là, puis encore à d'autres... Les survivants s'en furent, délaissant la victime du brasier.

La jeune femme se détourna de ce pathétique spectacle et s'apprêta à repartir lorsqu'une présence lui fit braquer son pistolet sur une silhouette cachée dans l'ombre.

-Qui êtes vous?

-Je ne vous en veux pas. Je suis seulement venu voir ce qu'il s'était passé ici.
-Un sacré carnage... J'aurai pas fait mieux.

Raion dévisagea les nouveaux venus. Un homme, plutôt grand, emmitoufflé dans un manteau noir, et une sorte de squelette, pour el peu qu'elle pouvait en apercevoir. Sans doute un nécromancien et son serviteur du moment. Elle soupira et ramassa son arme, craquant une nouvelle allumette qui mit feu aux cadavres. Il fallait décamper avant que els autorités ne les trouvent sur le lieu du crime... C'étaient peut-être de beaux salopiots, mais un massacre en zone publique était fortement déconseillé, par les temps qui courraient. D'un geste distrait, elle essuya quelques tâches de sang un peu trop visible et se détourna vers les deux inconnus.

-Je vous conseille de quitter la zone. Pas que j'ai quoi que ce soit à faire de vos pommes, mais ça m'ennuirait que des innocents se fassent emprisonner par ma faute...

Elle s'avança jusqu'à les effleurer, puis se pencha vers l'assistant.

-Si tu n'aurais pas fait mieux, je te conseille de courir plus vite, sac d'os... Il me reste une balle qui pourrait être pour toi ou ton ami nécromancien...

Et elle partit sur ces mots, commençant à remonter la ruelle, alors qu'au loin des claquements de bottes commençaient à résonner. les riverains n'avaient pas perdu leur temps pour donner l'alarme...

Raion quitta les quais avec une prudence méfiante née de l'habitude. S'éloigner des lieux d'un crime relevait parfois du défi, avec la panique que cela pouvait provoquer... Elle profita de se trouver à l'opposé des autorités pour gagner les toits, et ainsi rejoindre plus rapidement l'avenue bondée. Bon, la méthode n'était certes pas très discrète, mais elle lui permettait d'aller plus vite. Et puis, à cette heure, qui serait assez stupide pour regarder les toits?

La jeune femme se laissa tomber sur le sol pavé, ses bottes produisant un claquement métallique qui résonna dans la ruelle. Sans prêter plus attention aux épaves qui traînaient dans le coin, elle regagna la voie principale et se mit à la recherche de son armurier de référence. Elle aurait besoin de nouvelles balles, si elle espérait pouvoir continuer son job tranquillement... Le pays n'était pas encore totalement débarrassé de ces personnes maléfiques... Mais ce n'était qu'une question de temps... Aucun ne lui échapperait, s'ils ne tombaient pas dans les griffes d'autres mercenaires... Un sourire inquiétant déforma ses traits, mais sa capuche dissimula cette seule expression, si rare... Et mieux valait qu'il le soit...

La jeune femme poussa la porte d'une boutique à l'aspect miteux. Une cloche tinta avec difficulté, puis le battant claqua, replongeant dans la pénombre l'étroite pièce qui composait le magasin. Tout semblait vieux et usé, couvert de poussière. Pourtant, c'était bien là que se dissimulait le meilleur distributeur d'armes à feu de la région, sa référence. Elle posa son revolver sur le comptoir, sonna trois fois de suite à la clochette, des coups brefs, exigeants.

-J'arrive... J'arrive...

Un tout petit homme surgit du fond du magasin, du moins le haut de son crâne dépassa-t-il du comptoir en provenance d'une porte du fond. Il y eut quelques gémissement et respirations rauques d'effort, puis un visage sec et ridé quitta sa cachette, dévoilant trois verrues pointant sur la joue gauche, à travers une barbe poivre et sel.

-Ah... Kana... Déjà de retour?
-J'aurais besoin que tu vérifie la détente... J'ai l'impression de forcer davantage, ces temps-ci.
-Mouais... Stock de balle?
-Quasiment à sec, remets-en moi un lot.
-T'as de quoi payer?
-Hm.

La jeune femme posa sa bourse sur le plateau et en sorti une poignée de pièces qu'elle lui remit directement.

-Le reste après, comme d'habitude...
-Mouais... Reste là, je vais voir ce que je peux faire...

Il disparut, la laissant seule face aux murs sombre recouverts d'armes de toutes tailles, souvent des lames, mais aussi beaucoup de fusils et de guns divers. C'était là qu'elle avait trouvé le sien, et elle ne l'échangerait pour rien au monde. Ses doigts virent voler un peu de poussière sur un magnum puis la voix rocailleuse de l'homme retentit.

-C'était pas grand chose, un ressort déplacé. Tes cartouches.
-Merci.
-C'est 40 pièces.
-Sers toi. marmonna-t-elle en replaçant son arme dans son holster. Bye.

Raion quitta enfin la boutique, puis jeta un coup d'oeil aux environs. Elle se sentait observée, et cette sensation était tout sauf plaisante... N'ayant rien aperçut de suspect dans son environnement, elle rejoignit son auberge, malgré cette impression décidémment bien dérangeante... Et cela ne partait pas. C'est tendue qu'elle ressortit pour se dissimuler dans une ruelle, aux aguets. Quoi que ce soit, il fallait que cette sensation disparaisse, et vite...

Sur revolver, chargé, reposait tranquillement dans sa main droite. Le coup de feu partirait au moindre mouvement suspect et hostile...

J'entendais ses pas mais à chaque fois que jetais un coup d'oeil dans la ruelle qu'elle avait tournée, elle n'était plus là. Même si je coupe à travers les maisons, elle est plus rapide que moi... Mais une petite clochette tinta. Surement une boutique. Ou la maison d'un sénile qui a peur de se faire voler. Je passa ma tête à travers le toit et observa la scène.

Le vieil homme ressemblait à une tortue avec ce dos courbé et la tête légèrement plus grosse que la proportion du corps. La tueuse dit qu'elle avait un problème avec son arme. C'était donc un marchant et réparateur de fusil. Ça serait un avantage qu'elle sache son arme et qu'elle n'achète pas les balles toujours au même endroit. Agissant de cette façon, c'est facile de lui tendre un piège sachant qu'elle va revenir un jour ou l'autre.

La réparation et le paiment fait, la femme sortit. Je flotta doucement vers le sol de la ruelle et reprit ma forme physique, laissant le son de mes bottes résonner sur la pierre. Mais je resta dans un état semi-vaporeux. Avec le caractère de bête sauvage qu'elle avait, il me fallait un moyen de défence au cas qu'elle se décide à charger.

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-ET MEEEEERDE! TOI! ARRÊTE DE JOUER AVEC LE CADAVRE DU SOLDAT! ET TOI! STOP TOUT DE SUITE DE LE MACHOUILLER!

Je peux pas croire que je suis avec des incompétents pareils! Tous des têtes de gland! Soit ils tentent de prendre une bouchée des soldats et s'éclate les dents sur le métal ou bien ils s'amusent à mettre le feu un peu partout. Bon, il faut dire qu'il faut pas s'attendre à grand chose avec des êtres sans consiance ou intelligence. Mais le combat allait rondement. Maintenant que je me suis dégotté une épée d'un soldat qui crame dans son armure, ça coupe beaucoup mieux que mes doigts d'os.

Raion resta plaquée contre le mur de la ruelle, aux aguets. La présence semblait se rapprocher, sans pour autant être reconnaissable. Cela pouvait être n'importe qui, mais un n'importe qui qui ne lui voulait sans doute pas du bien, pour la suivre ainsi sur toute une journée. Bon sang, elle était crevée, ils pouvaient pas la laisser dormir? Attendre le lendemain pour venir lui chercher des crosses, c'est trop dur?

Un claquement sur le pavé mit fin à ses malédictions internes et elle se reconcentra sur le bruit, calculant le rythme de la marche, la distance et surtout, la direction dans laquelle la cible avançait... Elle fit grincer le barillet en le fixant plus fermement, resserrant sa poigne autour de l'outil de mort. On ne l'aurait pas... Pas avant qu'elle ne soit sur le point de mourrir.

Un pas... Deux... Trois...

Il venait vers elle.

La jeune femme ferma les yeux et compta jusqu'à 5. Cinq pas plus tard, l'inconnu se retrouvait exposé au canon de son arme pointé sur sa tempe, un regard acéré planté sur lui. Pourtant, la mercenaire abaissa le revolver avec un soupir las.

-Encore vous? Un peu plus et votre cervelle rejoignait le pavé.

Elle rengaina son arme et se tourna de nouveau vers lui, toujours glaciale, distante, en sortant un livret à couverture noire.

-Dis moi ton nom, nécromancien, que je vérifie que je n'ai pas affaire à l'une de mes proies.

Le mouvement vif de son pistolet vers moi était beaucoup plus vite que j'aurais cru. Elle avait de l'expérience et ça se voyait.

-Encore vous? Un peu plus et votre cervelle rejoignait le pavé.

C'est une bonne chose que j'ai resté à l'état de demi-fantôme. La balle aurait passé à travers ma tête comme dans un nuage. J'aurais un peu souffert, bien sûr mais au moins, je serais pas à terre avec la tête éclatée.

-Dis moi ton nom, nécromancien, que je vérifie que je n'ai pas affaire à l'une de mes proies.

Mais c'est quoi ça? Un interrogatoire? Je comprend que les mercenaires soit prêt à tuer mais à demander à n'importe qui s'il est dans son carnet de mort, c'est plutôt idiot. Si je ne suis pas dedans, je peux très bien la décrire et elle aura la loi au derrière. Malgré que je risque aussi d'être un hors-la-loi moi aussi avec ces gardes que j'ai laissé avec des mort-vivants en flammes.

-Effemmir Sheraga. Cela m'étonnerai beaucoup que je sois là dedans. Sinon je ne me souviens plus d'avoir fait du mal à quelqu'un au point qu'on veuille ma peau.

-Effemmir Sheraga. Cela m'étonnerai beaucoup que je sois là dedans. Sinon je ne me souviens plus d'avoir fait du mal à quelqu'un au point qu'on veuille ma peau.

Elle le fixa dans les yeux avant de se reporter sur son carnet, feuilletant les pages d'une manière distraite. Effectivement, le nécromancien n'apparaissait nulle part. Mais ec n'était pas tant cela qui la préoccupait que cette manie de la suivre sans qu'il la connaisse. Que pouvait-il lui vouloir, enfin?! De toute évidence, il n'appartenait pas à une guilde de vauriens, il aurait quand même été répertorié. Or, aucune cible ne possédait ses caractéristiques. Elle le détailla de son oeil vert, distante, prête à toute éventualité d'attaque ou de fuite.

Effemir était grand et inquiétant, tant par son air détaché que par son long manteau noir flottant. Ses cheveux encre, lisses, reprenaient cette impression de fantôme noir qu'il semblait vouloir se donner. Une apparence inquiétante limitait en général les approches dérangeantes comme les arnaqueur en tous genre ou toute autre coupe gorge moins pacifiste. N'empêche qu'il était louche.

La jeune femme soupira et ramassa son livret. La plaisanterie avait assez duré.

-Pourquoi est-ce que tu me suis? J'ai tué un de tes proches?

-Pourquoi est-ce que tu me suis? J'ai tué un de tes proches?
-Je ne vous en veux pas. C'est seulement que je vous trouve très mystérieuse pour une mercenaire et... j'ai décidé de vous suivre pour en savoir plus. Je sais que ça peux parraitre voyeur ou chien de poche mais, ma curiosité a prit le dessus quand j'ai vu vous battre d'une façon si nette et violente avec les hommes du quai.

Voilà. Je l'ai dis. Je vais avoir l'air d'un pervers qui cherche une proie. Mais je m'en fou un peu, il n'y a pas de contrat sur ma tête. À moins que ça soit une sadique finie qui s'amuse à essayer son pistolet réçamment réparé sur des nécromanciens. Des cliquetis d'os se firent entendre. C'était Gildas, plutôt mal en point car il avait "emprunté" quelques membres au zombies de flammes pour courir jusqu'ici.

-Enfin, t'es là, mauviette. Toujours avec l'arracheuse de têtes... T'a vraiment rien à faire de ta vie, hein? Mais bref, y'a encore des mecs en armures qui me suivre alors il faudrait se bouger un peu. Les mort-vivants en flammes y ont goûté. C'est maintenant des tas de cendre et d'os.
-Mais pourquoi t'es pas venu me chercher sous forme astrale?! Maintenant, les gardes savent où je suis. T'es vraiment pas une flèche...
-C'est toi qui a commencé avec tes trucs de nécromanciens. Moi j'avais rien demandé. Et puis...

Et il continua ainsi à me gueuler après comme si c'était encore de ma faute. J'en ai vraiment assez de lui. Mais ses habiletés de garde du corps sont meilleures que la moyenne. Si seulement... Maaaais... Attendez une minute... Je me tourna vers la mercenaire.

-Je sais que vous êtes présentement en congé temporaire mais est-ce que vous pourriez m'aider pendant quelques instants avec ces gardes? Ne vous en faites pas pour la facture, j'ai tout ce qu'il faut.

Suivre une mercenaire a ses avantages après tout...

-Je ne vous en veux pas. C'est seulement que je vous trouve très mystérieuse pour une mercenaire et... j'ai décidé de vous suivre pour en savoir plus. Je sais que ça peux parraitre voyeur ou chien de poche mais, ma curiosité a prit le dessus quand j'ai vu vous battre d'une façon si nette et violente avec les hommes du quai.

Elle lui décocha un regard blasé. Simplement pour ces raisons, il risquait sa vie à la suivre? Etait-il inconscient ou seulement suicidaire? Pour le deuxième cas, ça s'arrageait vite, pas de provlème... Pour le premier, suffisait de lui faire une bonne frayeur et on n'en parlait plus... Non. Il n'atait rien de tout ça. Au contraire, il avait su prendre ses précautions pour l'approcher, avec une sorte de dissolution dans l'espace... Pas un inconscient donc, ni un suicidaire... un simple curieux? Mais elle se méfiait des hommes.

Une suite de grincements et claquement à lui hérisser les poils du dos se firent entendre et le squelette fit son apparition, un peu différent de tout à l'heure et même un peu carbonisé par endroit. Le combat avait été si dangereux sur les quais?

-Enfin, t'es là, mauviette. Toujours avec l'arracheuse de têtes... T'a vraiment rien à faire de ta vie, hein? Mais bref, y'a encore des mecs en armures qui me suivre alors il faudrait se bouger un peu. Les mort-vivants en flammes y ont goûté. C'est maintenant des tas de cendre et d'os.

-Mais pourquoi t'es pas venu me chercher sous forme astrale?! Maintenant, les gardes savent où je suis. T'es vraiment pas une flèche...

-C'est toi qui a commencé avec tes trucs de nécromanciens. Moi j'avais rien demandé. Et puis...

Elle observa leur dispute d'un air impassible, digérant lentement le fait de se faire appeler arracheuse de tête par une créature qui n'était même pas vivante... Elle, elle tuait d'une balle dans les coins sensibles, pas à l'épée... Elle n'arrachait pas les têtes. Et de toute manière, elle n'en avait rien à faire. Le meiux serait de prendre la pourdre d'escampette pour éviter la garde...

-Je sais que vous êtes présentement en congé temporaire mais est-ce que vous pourriez m'aider pendant quelques instants avec ces gardes? Ne vous en faites pas pour la facture, j'ai tout ce qu'il faut.

Elle le fixa trente seconde, semblant lui demander silencieusement s'il escomptait vraiment qu'elle s'exécute. Ce type la foutait dans la mrede et maintenant il voulait qu'elle l'aide...?!

Après tout, pourquoi pas... Elle pourrais toujours le butter ensuite s'il ne payait pas...

-Sac d'os, combien?

Elle dégaina son arme à feu, vérifia l'état de chargement en l'attente de la réponse. Elle devrait sans doute faire un peu de corps à corps s'ils dépassaient le nombre de six... Sinon, une balle chacun, droit entre les deux yeux ou juste dans la jugulaire... Ils paieraient pour l'avoir ralentie...

-Euh bah euh... Je dirais... environ huit?
-Huit?! Il y en avait cinq quand je suis partis!
-Bah, ils ont ramenés d'autres hommes. C'est pour ça qu'on s'est fait planté comme des navets.
-*Soupir*

Avoir su qu'il serait aussi imcompétent avec ces gardes, je serais resté pour les éliminer moi même. Mais là, avec l'aide de la mercenaire, ça devrait bien aller. Ça va aussi me couter un bras en marchandise, si elle en veux. Ça devrait. Je devrais avoir quelques objets intéressants pour une tueuse à gages.

Je concentra mes énergies et une aura noire m'entoura, laissant une petite trainée de fumée descendre jusqu'à mes pieds. Dès qu'ils vont tourner le coin, je leur fonce dedans. Ils ne sauront même pas qu'est-ce qu'il ce passe.

-Euh bah euh... Je dirais... environ huit?
-Huit?! Il y en avait cinq quand je suis partis!
-Bah, ils ont ramenés d'autres hommes. C'est pour ça qu'on s'est fait planté comme des navets.
-*Soupir*

Raion fronça les sourcils. Huit hommes, et sans doute plus qui seraient attirrés par les cris de leurs camarades. Deux salves maximum, ensuite, il faudrait qu'elle aille au contact... C'est dans ces moment là qu'une bonne dague pouvait s'avérer utile... Une coupure sur la jugulaire et adieu les emmerdes... Il faudrait qu'elle demande à son cher fournisseur, tiens... et un deuxième revolver, d'ailleurs...

La jeune femme se mit en position, mais fut attirée par une ombre autour du corps de son toutou (faute de mieux, elle l'appellerait comme ça), une ombre noire, menaçante. De la nécromancie, sans doute. Mais ça lui ôterait une épine du pied.

-Hey, les six premiers sont à moi. S'ils sont plus de huit, il me faudra cinq secondes pour recharger, tu pourras t'amuser... Oublie pas la note.

Sur ces mots, elle braqua son arme vers la ruelle sans même regarder, et ferma les yeux, écoutant les misérables cris des cloportes qui s'approchaient... Elle n'allait même pas pouvoir jouer avec eux, ils étaient encore en ville...

A peine le premier homme eut-il passé la tête au coin de la rue qu'une balle le cueillait entre les deux yeux. Très vite, cinq autres douilles rejoignirent le sol, alors que les cadavres s'empilaient dans la ruelle. Une balle chacun, pas même un seul type assez intelligent pour reculer face à l'arme à feu...

Pathétique.

Les hommes étaient vraiment bien pathétiques...

Elle vida son chargeur et entreprit de le re-remplir tranquillement, sans se presser, en voyant son toutou passer à l'action...

S'il s'avérait efficace, peut-être allègerait-elle la facture qui sait?

...
....

Nan, cétait un homme.

La facture resterait la même.

Son sourire glacial orna de nouveau ses lèvres, alors que son regard se teintait de folie...

Sur le moment que je vu les gardes tourner le coin de la ruelle, je me prépara à bondir sur eux mais la mercenaire s'averrait beaucoup plus efficace que je ne le croyais... En descendre six en six coups de feu entre les yeux, elle était une professionelle. La facture grimpait dans ma tête...

Au moins, les autres gardes qui suivirent étaient un peu plus intelligents. Ils restèrent hors de porté des balles. Mais on les entendait parler avec une voix paniquée. Je flotta à travers le mur et j'en pris deux par le colet. Je les tira vers moi, aspirant un peu de leur vie et par la même occasion, les assomer sur le mur de briques.
Il en avait encore quatres autres qui eurent une grande surprise quand ils tentèrent de me tuer en frappant dans le mur. Mais j'étais déjà revenu à ma position initiale dans la ruelle.

-Il en reste quatres. Et deux sur le fil de la mort, par terre.




HRP: Désolé du retard gargantuesque. Des petits problèmes techniques et paresse de l'été.

-Il en reste quatres. Et deux sur le fil de la mort, par terre.

Raoin aquiesça simplement de la tête en faisant claquer son barillet une fois celui-ci rechargé. Elle s'élança vers le mur en face, utilisa quelques tonneaux qui traînaient dans le coin pour atteindre le toit puis elle se plaça juste au-dessus de ses victimes... Le tout lui avait prit moin de trente secondes. Ainsi perchée, elle voyait les quatre silhouettes, à la queue, comme cherchant à se pousser les uns les autres pour savoir qui serait le prochain à mourir... Elle en pouffa slencieusement, sont regard toujours teinté de cette folie meurtrière... Un sifflement quitta ses lèvres, leur faisant relever la tête, et écarquiller leurs yeux, soudain terrifié par cette figure vengeresse.

Quatre coups de feu.

Cris de souffrance.

Silence.

La jeune femme quitta le toit en sautant souplement puis se dirigea vers Effemir, glaciale, son étincelle luisant sinistrement dasn son regard... Comme après chaque combat. Elle s'arrêta brièvement pour s'allumer sa cigarette rituelle, histoire d'apaiser ses envies de meurtre, puis l'allumette fut broyée sous son pied alors qu'elle annonçait son prix au nécromancien.

-2000 pièces. Payables de suite, de préférence, j'ai pas que ça à faire que de courir après un débiteur... Je devrait déjà avoir quitté la ville avec un contrat.

Elle cracha sa fumée en direction du squelette en le lorgnant narquoisement... Ce sac d'os l'amusait... Un homme à moitié mort... Comme elle rêverait de voir tous les autres.

La fumée de la cigarette sortit par les orbites de Gildas. C'est bien la première fois que je trouvais menaçant... 2000 pièces, hein? Moi qui croyais que ça allait être beaucoup plus cher que ça.

-Très bien. Je peux vous payer en pièces, c'est pas ça qui me manque. Mais je peux aussi bien vous payer en objets... Il se trouve que je suis marchant de magie noire. Une lame ensorcelée? Une potion régénératrice? Des balles qui réduiront en cendre tout ce qu'il a dans un rayon de 2 mètres? Ou des simples pièces de monnaie...? Faite votre choix, j'ai tout mon temps.

J'ouvris le revers de mon manteau, révélant des dagues, des potions et des poisons de toutes les couleurs. Il faut bien que je fasse de la place sinon, bientôt, je ne pourais plus marcher tellement j'ai de l'équipement.

-Ha et j'ai beaucoup plus d'armes à feu et à tranchant dans ma besace. Comme un autre pistolet jamais votre ressort se déplace encore. Héhé.

-Très bien. Je peux vous payer en pièces, c'est pas ça qui me manque. Mais je peux aussi bien vous payer en objets... Il se trouve que je suis marchant de magie noire. Une lame ensorcelée? Une potion régénératrice? Des balles qui réduiront en cendre tout ce qu'il a dans un rayon de 2 mètres? Ou des simples pièces de monnaie...? Faites votre choix, j'ai tout mon temps.

Un marchand de magie noire, hein. Raion se tendit sensiblement. La magie, elle n'y avait jamais rien comprit. Alors quand elle s'y trouvait confrontée, soit elle abattait son manipulateur de manière rapide et très loin... Soit elle l'évitait soigneusement... Donc, tant qu'à faire, elle préférait éviter de trop s'y frotter...

-Ha et j'ai beaucoup plus d'armes à feu et à tranchant dans ma besace. Comme un autre pistolet jamais votre ressort se déplace encore. Héhé.

Mais quand on lui proposait ce genre de petites choses, pour sûrement moins cher qu'elle ne les aurait obtenu dans une boutique ordinaire... Ca portait à réfléchir. Ensuite il fallait voir la marchandise. Elle s'y connaissait suffisemment tout de même pour savoir reconnaître la qualité de la contrefaçon... On ne l'aurais pas là-dessus.

Mais elle ne devait pas perdre de temps, plus que ce n'était déjà le cas... La nuisance se répandrait plus vite si elle restait à bavarder ici.

-Montre toujours, nécromancien... Mais à la moindre tentative d'entourloupe, je te tue et ton argent est à moi...

Impassible, Raion regarda le nécromancien déballer ses produits divers et variés. Elle étudia les revolvers, les possibilités laissées par les dagues et des balles de différents types, calcula le risque de trop grande différence s'il lui fallait de nouveau faire renouveler son équipement. Quand enfin Effemir mit fin à son blablatage commercial, elle saisit les deux revolver qu'elle tourna entre ses doigts un moment, étudiant la prise en main, les courbes de la crosses... Elle les glissa à sa ceinture puis se retourna vivement, faisant mine de tirer. Bien... Déjà, ils étaient extrêmement maniables. Elle chargea une balle dans chaque chien et tira, jaugeant les qualités des tirs sur les maisons environnantes. Etonnant d'ailleurs que personne d'autre ne soit venu voir ce qui se passait...

-Pas mal les revolvers, bon équilibre. Le soucis, c'est que ton soit-disant avantage est dangereux. Il suffit qu'on me désarme de l'un pour rendre l'autre inneficace... Je te les prends, avec deux boîtes d'explosives. les autres, j'en ai plus qu'il n'en faut.

Pas une pièce de dépensée de trop. Parfait. Elle irait faire étudier ses nouvelles armes par ce cher Orcase et ensuite, elle irait rendre visite à sa nouvelle proie...

Une journée tranquille qui s'acheverait sur els routes sûrement.

-Bon, j'me casse, va y avoir trop de patrouilles après.

Elle adressa un bref signe de tête au nécromancien, puis expédia une pichenette dans le crâne du squelette.

-A plus, sac d'os, essaye de pas nourrir les cleb's du port.

Et elle prit une rue sur la gauche, sans plus un bruit.



[HRP: C'est rien ^w^]